Le début du voyage

- Alors le nouveau ! cria le barman, viens me voir on va discuter un peu de toi !

Une affreuse migraine me dominait, le sol tanguait, je ne savais réellement pas ce que je faisait. Je me dirigeais vers ce barman, il était plutôt fort, assis sur son tabouret, la chemise blanche sale, les manches relevées. Il releva ses cheveux et me dévisagea.

- Hum, il m'a l'air moins fort que ceux de d'habitude, dit-il tout bas. Alors tu ne sais pas pourquoi tu es là. Moi je le sais, ne fais confiance a personne, ici je suis le seul chef. Ce que tu vois ici ressemble à une simple auberge, personne ne se doute de ce que je fais ici.

- Je ne comprends rien, lui répondis-je.

- Laisse moi parler, c'est moi qui t'ai récupéré, que tu le veuille ou non tu as une dette envers moi. Comme je t'ai sauvé la vie, tu as une dette envers moi, et que tu le veuille ou non, tu es sous mes ordres. J'ai demandé a un ami de te jeter un sors, je peux savoir tout ce que tu fais, ce que tu vois, et je contrôle ta vie, alors ne t'amuse pas avec moi.

- Qu'est ce que vous me voulez ?

- Et bien, un artefact se trouve dans la grotte à 2 kilomètres au nord d'ici, vas me le chercher, je verrais ce que je pourrais faire pour ton amnésie.

- Et comment j'y vais?

- Débrouille toi, tu es capable de te battre, fais moi confiance !

A ces paroles il se releva et alla s'occuper de ses clients, je baissai la tête, lâcha un soupir. Relevant la tête j'aperçus des vêtements neufs, et une sorte de grosse épée.

- C'est une claymore, je l'ai récupérée en gagnant un tournoi, prends la si tu la veux, me dit le barman.

J'attrapais cette claymore, cette lame était très épaisse, mais d'un incroyable tranchant, et malgré sa longueur, elle me semblait très légère. Le barman me regarda étrangement, comme s'il était étonné que je puisse tenir cette arme d'une main. J'attachai le fourreau sur mon dos, et je rangeais cette claymore. Je ne connaissais rien de ce monde, il me fallait un compagnon, sans quoi, je ne pourrais rien faire.

- Quelqu'un pour m'aider ? criais-je

Comme d’habitude, c’était le capital qui lui manquait. Il devait donc trouver ces ressources lui-même et les modifier s’il le fallait. D’ailleurs, c’était pour cette raison précise qu’il se retrouvait si souvent à vaquer sur ces désagréables plaines humaines. Il détestait ça, mais le produit qu’il en ramenait en valait bien souvent la peine. Son petit chariot rempli de bric-à-brac traîné par un cheval (pour ne pas attirer l’attention inutilement), il voyageait discrètement. Arrivé dans une étrange auberge humaine, il décida qu’il méritait un petit remontant. Il descendit de sa monture, bien dissimulé derrière un ample vêtement capuchonné. Avant d’entrer dans l’humble bâtiment, il creusa un trou dans le sol et y posa son oreille. Il donna trois petits coups contre la terre sèche et s’émerveilla devant le résultat de son étrange investigation.

- Il est tout près !

Dit-il avant de pousser la porte de l’auberge. Malgré son apparence plutôt malfamée, le saloon avait un certain charme. Il s’approcha du bar et sauta debout sur le tabouret, pour que sa tête dépasse bien le comptoir. Il fit sa commande : un grand verre de Gin avec du jus de citrouille. Un homme vacillant se fit interpeler par le barman, le petit gnome trouva peu d’intérêt à leur conversation jusqu’à ce que le barman prononça le nom de l’objet de sa longue quête : un artefact. Il écouta bien attentivement et ne put se retenir d’esquisser un sourire ravi. Deux kilomètres seulement, il ne se pensait pas si prêt. Lorsque le pauvre homme demanda s’il avait un guide, le gnome remarqua que le barman ne l’avait pas entendu, ou du moins écouté, et sauta sur l’occasion.

- Moi.

Il attendit que l’homme se retourne vers lui.

- Je me présente, Novae. Je connais très bien le chemin, mentit-il. Nous partons quand vous voulez, mon chariot est prêt.

Même s’il ne connaissait pas vraiment la route, il trouverait aisément grâce à ses sens aiguisés.

Yren était fatigué d'une récente bagarre, où il avait été banni à un vie d'une autre taverne, et n'aspirait qu'à boire une bonne bière, se battre un peu et aller se coucher. Il s'assit à la table de p'tit nouveau qui semblait dans les vapes. On l'appela quelques minutes plus tard, sans que la conversation soit vraiment engagé. Yren n'avait pu que remarqué l'absent de consommation du jeune homme avait qu'il ne s'en aille discuter avec le barmen puis qu'il demande presque en hurlant un coup de main pour rewtrouver un truc égaré dans une grotte
Yren aimait ses amis et quand un de ses amis demandait de l'aide aussi clairement, il ne pouvait qu'accepter avec joie. Bien sûr, le terme ami peut sembler déplacé quand on parle de deux-trois phrases échangé entre un hurluberlu à peine conscient et un bâtard attardé, mais Yren connaissait peu de personnes qui lui étaient sympathiques, alors quand il en rencontrait, même s'il elles ne semblaient rien comprendre et fixaient un point trois mètres derrière lui, il leur donnait généreusement le nom d'"ami".
Et ce nouvel arrivant venait de demander dans tout le bar de l'aide. Le temps de finir sa bière et de remettre ses bottes et il accourait vers l'amnésique. Malheureusement, entre temps, il s'était approché un lutin maléfique qu'Yren haïssait déjà (car s'il était prompt à se lier d'amitié, il ne l'était pas moins à se faire des ennemis). Il allait falloir joué serré s'il voulait que le quasi-inconnu devienne son meilleur ami et pas celui de l'Autre...

-Ey ey ey, ne pars sans moi, joyeux étranger! Je puis aussi t'aider dans ta quête mythique de "l'artefact"! hurla Yren

Il bouscula trois ou quatre paysans dans sa course effrenée vers l'entrée, dans l'espoir de rattraper le gnome et l'humain et de se faire accepter d'eux.
La première partie fut réussie, restait à voir pour la deuxième...

Une nouvelle fois, une forte migraine me domina, je serrai les dents et pris ma tête entre mes mains. J'acceptai l'offre du gnome Nous allions sortir de la taverne quand nous entendîmes des plaintes derrière nous. Un jeune homme se précipitait vers nous et m'interpela.

" Toute l'aide est la bienvenue, seulement je ne sais ni où trouver mon objectif, ni à quoi il ressemble et ce dont à quoi il sert. La tache ne sera pas aisée "

Il avait l'air motivé, je ne savais pas pourquoi il semblait absolument vouloir rester avec moi et ce gnome dont le nom m'a totalement échappé. Je vis le chariot de ce gnome, il n'y avait pas la place pour m'asseoir, il s'agissait d'un petit chariot de transport gnome, à mon grand regret. Deux kilomètres ce n'est pas grand chose, j'espère trouver la force de marcher et de me battre en cas de besoin. Seulement je ne sais même pas si je sais me battre.

Je pris conscience que je n'avais même pas de nom! Du moins, je ne m'en rappelais pas, mais mon bras gauche était couvert d'un long tatouage tribal, il était possible d'y distinguer les lettres : R.Y.U.S.A.K.I.
Allons bon, il faut bien un nom à donner à ce que je suis.

" Je suis ... Ryusaki ... "

A chaque parole prononcée, les deux personnages se retournaient vers moi lançant de grand regards surpris, comme si j'étais un extra-terrestre.
Le chemin me paraissais interminable, je commençais a entamer un semblant de conversation :

" Quels sont vos noms ? Pourquoi ... acceptez vous de m'aider ainsi gratuitement ? "
Le gnome accéléra le pas, je ne comprenais pas ...

(HRP : Vous n'avez pas le droit de décrire vous même des actions pour mon personnage, merci. De plus, Supervillageois, tu dois absolument respecter l'ordre de poste, c'était à mon tour. /HRP)

*Mais que veut-il, cet imbécile heureux ?*

Un hybride étrangement constitué avait interpelé le jeune Ryusaki de belle façon. Il le laissa répondre sans s'objecter, se disait que l'autre allait bien se rendre compte rapidement que son chariot était déjà petit pour deux... mais pour trois ! Le voyage allait être beaucoup plus long et difficile que prévu, et Novae se demandait maintenant comment il allait partir avec l'artefact. Un pauvre étourdis aurait été simple à neutraliser, mais le deuxième allait lui donner beaucoup plus de trouble. Lorsque Ryusaki posa sa question, Novae s'éloigna rapidement, mais non pour cacher quoi que ce soit. Il ressortit avec un cadre officiel gnomique.

- Novae. Inventeur officiel des gnomes !

Dit-il fièrement. Il n'osa pas dire qu'il travaillait pour l'armée, de peur d'attirer sur lui une méfiance injustifiée.

- Je ne travaille pas gratuitement. Le barman m'a promis un extrait de cet artefact en échange de mon aide. Les artefacts sont très utiles à la confection de nombreuses inventions mais sont très rares, malheureusement !

Puis, peut-être un peu hypocritement, il s'approcha du nouvel arrivé avec un grand sourire navré. Il savait que se qu'il allait lui annoncer risquait, s'il n'était pas trop tête dure, de l'attrister.

- Enchanté seigneur Yren, fils d'Irac ! Malheureusement, je me vois obligé de refuser votre aide. Déjà, mon chariot est très peu accomodable au seigneur Ryusaki, je doute que vous puissiez y rentrer vous aussi sans le briser. Il est mon plus précieux moyen de transport et j'y tiens beaucoup. Vous pouvez toujours nous suivre à pied, mais nous ne pouvons nous permettre de perdre trop de temps. Je suis énormément navré, mais je ne vois aucune solution qui pourrait vous abiliter à nous suivre, à moins que vous ne voliez...

Peut-être sa quête n'était-elle pas complètement honnête, mais Novae n'était pas un être méchant. Pas pour le moins du monde.

- Si vous voulez, seigneur Yren, nous pouvons revenir manger avec vous si nous revenons assez tôt. Nous vous conterons alors toutes les péripéties qui nous aura mener vers l'accomplissement de cette mission, s'il y a lieu. Cela vous convient-il ?

Il attendit l'accord avec une certaine empresse, même s'il ne le laissait pas paraître. Il tendit une petite main bien chaleureuse vers lui, en espérant qu'il veuille bien la serrée.

Arrivé dans ce monde totalement inconnu, je ne faisais confiance à personne. Les deux gaillard semblaient discuter entre eux à propos de ce qu'ils voulaient faire. Je ne souhaitais pas perdre de temps et voulais avant tout être libéré du barman. De plus je commençais petit à petit a retrouver mon équilibre et mon esprit. La migraine se faisait moins forte, alors je décidai d'avancer, que les autres me suivent ou non.

" Je n'ai pas le temps de discuter inutilement. Venez ou restez choisissez "

Après ces quelques mots, je me retournai, direction la grotte du nord. La distance était déjà parcourue de moitié, 2 kilomètres c'est court il faut dire. Seulement deux kilomètre et l'un des deux voulait retourner à l'auberge.

Avait-il peur ? renoncerait-il ? Je n'en savais rien, laissons voir comment les choses vont tourner.
Je commençai a marcher à nouveau

Yren n'entendit pas les paroles de Ryusaki car depuis que le gnome avait parlé, il était plongé dans son (petit) monde intérieur. L'hybride bouillait de rage et le laissait transparaître. Cet horrible petit farfadet malicieux venait de bafouer son honneur. Il lui demandait purement et simplement d'abandonner la quête et son ami! C'était insoutenable. Devant ses yeux défilèrent de nombreuses images: le gnome décapité, le gnome écartelé sur un mur, une flaque de gnome, une elfe déshabil.. euh oubliez la dernière image, il avait laissé son esprit vagabonder.
Le rouge lui montait aux joues et il n'essaya même pas de contenir le sourire crispé qui lui apparut sur le visage. Ses yeux se réduisirent à deux fentes et sa main se tendit inconsciemment vers le pommeau de son épée. Il réussit à articuler entre deux volutes de fumée qui lui sortaient des narines:

-Espèce de... mesquin farfadet... shhhhh... tu vas voir si j'ai l'habitude de me faire traiter ainsi... j'aurai pu marcher... mais là c'est trop de m'offrir de partir lâchement... prépare-toi à te battre... espèce de... euh... fils d'unijambiste!

Et il balaya la main que le gnome lui tendait, sûrement amicalement, avant de reculer de quelques pas et de dégainer.

-En garde, hurla-t-il, je te laisse te préparer, tu as cinq secondes!

Il espéra qu'il ne regretterait pas ses paroles... Il jeta un coup d'oeil à Ryusaki, qui se retournait, étonné, en se disant que ce duel lui prouverait certainement sa bonne foi et montrerai la vrai nature de poltron cupide de gnome de Novae. Il campa bien ses deux jambes au sol, attendait la réponse de son adversaire.

Resté abasourdi devant ce bagarreur visiblement troublé, Novae ne sut que faire. Que valait une bataille pour si peu ! C'était ridicule... Portant une main à son menton, il fit mine de réfléchir. Voyant que Ryusak s'impatientait, il se décida à accorder au jeune Yren sa requête, il ne fallait pas perdre trop de temps ni Ryusaki de vue ! Retenant son impatience, il prit une grande respiration déguisée en soupir avant de s'exprimer de la façon la plus polie et agréable possible.

- Soit ! Puisque vous le désirez tant !

Il entra dans son chariot en bondissant. Fouillant dans ses affaires, il savait qu'on pensait qu'il ressortirait avec des armes, il avait bien hâte de voir la surprise sur le visage de l'hybride. Après 2 minutes à chercher et rassembler ses affaires, à lancé des casseroles et objet de tout genre en tout sens, il ressortit avec un sac à dos bien rempli sur les épaules.

- Si vous insistez tant pour nous accompagner, je ne puis refuser. Nous irons à pied. Ces deux kilomètres se franchiront aisément. J'ai tout ce qu'il faut au cas ou dans mon sac. Partons rapidement ! Nous ne savons pas ce qui nous attend !

Il accompagna sa remarque d'un clin d'oeil à Ryusaki. Il saisit son bras et y regarda un drôle de petit objet installé remarquablement sur son poignet.

- Une de mes plus utiles inventions, déclara-t-il à qui voulait bien entendre, cette petite machine indique constamment le nord. C'est bien utile, je l'ai adapté d'un bracelet pour la gardé sur moi en tout temps.

Il parlait bien fièrement, même s'il savait que ce qu'il déclarait ne devait pas interessé l'un deux.

- Vous êtes prêt ? Messieurs ?

Ne perdons plus de temps s'il vous plaît. La prochaine fois je n'attendrais pas.

Notre route recommençait à nouveau. Je me demandais ce qu'il pouvais trotter dans la tête de ces deux êtres. L'un gnome, qui a l'air plutôt malin, ne cherchant pas la bagarre inutilement, l'autre, plein de courage, mais qui n'a pas l'air de réfléchir. Ai-je bien fait d'accepter leur aide ?

Au bout d'une demi-heure, nous arrivâmes à la grotte. Une "grotte" bien étrange, possédant une grande porte scellée.

- Zut, lançai-je bêtement., Hum, il y a quelque chose d'écrit, je suis incapable de déchiffrer.
Soit je ne savais plus lire, sois ce dialecte est étrangé. Sachant que je reussi a lire l'inscription sur mon bras, je suis capable de lire. C'est bien ce qu'il me semblait.

Gné ! Pouvez vous déchiffrer ceci ? demandai-je

(HRP : Ryusaki, je suis conscient que ton personnage est bien pressé de partir, mais toi tu ne devrais pas l'être en tant que joueur, tu aurais dû laisser à Yren le choix de sa décision)

L'aventure commençait à peine et déjà Yren débitait des absurdités. Novae, plus réfléchi, inspecta sceptiquement la plaque qu'on lui montrait devant les yeux. Les lettres étaient élancés et un peu tordus, dans tous les sens, les mots étaient généralement courts. Impossible de distinguer si elle se lisait de droite à gauche ou de gauche à droite.

- Hum... dit-il finalement. Je crois bien qu'il s'agisse de la langue elfique, mais aucun de nous trois semble ne maîtriser cette langue. Attendez, j'ai peut-être quelque chose.

Il retira son lourd sac de ses épaules. Fouilla quelques secondes pour en ressortir une longue planche de bois.

- Ah ! La voilà ! Cette planche permet de traduire les principales langues du continent. Des lettres et des mots équivalants dans chacune des langues. Voyons voir ce qu'on peut faire avec ça !

Installé derrière sa planche il se mit à traduire lettre par lettre, mot par mot. Quoique le processus pourrait sembler long, Novae opérait à une telle vitesse qu'il eut bientôt. Le regard qu'il jeta vers Ryusaki ne semblait ni très rassuré ni non plus paniqué.

- Venez lire par vous-même, je ne sais trop ce qu'il faut en penser !

(HRP : Edit : finalement je le laisse comme ça ^^ à vous !)

(Hého ! C'est votre tour messieurs !)